
En 2023, les revenus mensuels d’un paysagiste débutant en France oscillent généralement entre 1 600 et 1 900 euros brut. Cette fourchette masque des écarts notables selon la région, l’expérience acquise ou encore le statut salarié ou indépendant.Certaines spécialisations, comme l’architecture paysagère, permettent d’atteindre des rémunérations bien supérieures dès les premières années. À l’inverse, le secteur reste marqué par des disparités de progression salariale, notamment pour ceux qui choisissent de travailler à leur compte.
Plan de l'article
panorama des salaires des paysagistes en 2023 : chiffres clés et tendances
Sur le terrain, le salaire moyen d’un paysagiste salarié tourne autour de 1 900 à 2 000 euros bruts par mois. Ces chiffres, issus de l’INSEE et d’enquêtes professionnelles, illustrent la réalité pour un jeune diplômé issu d’un bac professionnel ou d’un BTSA en aménagements paysagers. La convention nationale des entreprises du paysage pose un socle : un débutant démarre à 1 747,20 euros bruts en 2023, tout près du Smic. Mais cette base varie sensiblement d’une entreprise à l’autre, et les écarts se creusent d’une région à l’autre.
Le cheminement salarial se découpe clairement en étapes, chaque fonction ayant ses repères spécifiques :
- Un ouvrier paysagiste démarre souvent à peine au-dessus du Smic, avec de légères fluctuations selon la zone géographique.
- Un chef d’équipe vise des salaires compris entre 2 200 et 2 500 euros bruts mensuels, une fourchette influencée par la taille de l’entreprise et la localisation.
- Les techniciens agents de maîtrise (TAM) franchissent régulièrement la barre des 2 600 euros bruts.
- Côté auto-entrepreneurs, aucune grille : le salaire mensuel brut dépend du volume de chantiers, du carnet d’adresses, du type de prestations, du particulier aux marchés publics.
Derrière ces chiffres, chaque bulletin de paie raconte une histoire différente : indemnités de déplacement, primes de panier, heures complémentaires, parfois même participation aux résultats ou intéressement dans certains groupes. Si la convention nationale encadre ces dispositifs, la réalité quotidienne reste contrastée. Les marges serrées freinent les progressions rapides. Sur une année, un professionnel du paysage affiche généralement entre 22 000 et 30 000 euros bruts, hors primes ou compléments éventuels.
quels sont les principaux facteurs qui font varier la rémunération ?
Le revenu d’un paysagiste ne tient pas dans une case prédéfinie. Plusieurs paramètres bousculent la moyenne.
L’expérience pèse immédiatement dans la balance. Un jeune diplômé d’un bac pro ou d’un BTSA commence avec la base fixée par la convention. Mais les années sur le terrain, l’accumulation de savoir-faire ou la prise de nouvelles responsabilités mènent rapidement à une évolution notable. Les chefs d’équipe et agents de maîtrise dépassent régulièrement les 2 200 euros bruts, tandis que l’ouvrier reste souvent cantonné aux niveaux d’entrée.
La région provoque aussi des écarts francs. Entre l’Île-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur ou la Bretagne, les différences s’expliquent par le dynamisme local, le marché de la commande publique ou privée, et la pression immobilière. Certains territoires regorgent de postes de jardinier paysagiste ; d’autres, moins fournis, offrent des perspectives plus limitées.
Le statut influe fortement. Salarié, agent de collectivité ou auto-entrepreneur : chaque configuration implique ses propres règles, ses garanties, sa gestion du temps fort et des périodes creuses. Les primes, la protection sociale, l’accès à des chantiers variés, tout cela façonne le salaire brut mensuel.
Enfin, la nature des missions compte. L’entretien des espaces verts pour particuliers ne rapporte pas autant qu’une création de jardin pour entreprise ou collectivité. La convention pose un cadre, mais sur le terrain, c’est l’offre et la demande qui imposent les vraies conditions.
évolution prévue des salaires et perspectives pour 2025
Les regards se tournent déjà vers 2025 : le salaire moyen paysagiste fait l’objet de toutes les attentions. L’inflation redistribue les cartes ; les salaires en entreprise du paysage devraient logiquement progresser. Un ouvrier pourrait bientôt atteindre les 1 800 euros bruts mensuels, si la dynamique se poursuit. Les employeurs cherchent des profils expérimentés, notamment pour les postes de chef d’équipe ou de technicien, où la barre des 25 000 euros de salaire brut annuel est fréquemment dépassée après cinq ans de métier.
Les écarts de rémunération, déjà très présents selon la région ou le statut, pourraient même s’amplifier. Les auto-entrepreneurs capables de fidéliser leur clientèle, surtout en ville, peuvent viser des revenus mensuels supérieurs à ceux des salariés. Mais cette liberté s’accompagne d’une exposition aux hauts et bas du secteur, au gré des saisons et de la demande.
La transition écologique et la montée des projets durables soutiennent la vitalité du secteur. Les entreprises misent sur le développement des compétences pour justifier des rémunérations plus élevées, tandis que les donneurs d’ordres attendent davantage de technicité. Conséquence directe : l’écart entre juniors et experts se creuse, et la profession s’élève en exigence.
formations, spécialisations et parcours pour booster sa carrière dans le paysage
Se lancer dans le paysagisme demande de l’anticipation et des choix réfléchis. Aujourd’hui, la formation, qu’elle soit initiale ou continue, devient incontournable, avec une valorisation croissante des diplômes spécialisés. Le niveau bac reste le point d’entrée : bac professionnel “aménagements paysagers”, BTSA “aménagements paysagers”, ou pour les ambitieux, le diplôme d’état paysagiste délivré par l’École nationale supérieure du paysage. Chaque parcours structure une trajectoire et laisse la porte ouverte à l’évolution et à la spécialisation.
La diversité des expériences est manifeste sur le terrain. Certains, après quelques années, accèdent à un poste de chef d’équipe ; d’autres privilégient la spécialisation : conception, gestion écologique, maçonnerie paysagère… Les employeurs apprécient les profils capables de mêler compétences techniques et aptitudes en gestion. Les dispositifs de formation continue, ouverts à tous moments, permettent d’élargir son champ d’action ou de s’orienter vers des rôles de consultant ou de formateur.
Voici un aperçu des perspectives selon le diplôme obtenu :
- Un bac professionnel donne accès directement à un emploi de jardinier paysagiste dans le secteur public ou privé.
- Le BTSA ouvre la voie à des fonctions de technicien ou des responsabilités intermédiaires.
- Le diplôme d’état paysagiste permet de viser les métiers d’architecte paysagiste ou de chef d’entreprise.
Changer d’horizon professionnel enrichit chaque parcours : certains quittent le secteur public pour les entreprises du paysage, d’autres optent pour l’indépendance en auto-entrepreneur, ou transmettent leur savoir-faire aux générations montantes. À chaque étape, la rémunération s’ajuste, chaque nouvelle compétence ou responsabilité venant rehausser la fiche de paie.
Dans ce secteur où se mêlent précision et créativité, chaque choix, formation, spécialisation, orientation, peut faire la différence. Pour celles et ceux qui savent saisir les opportunités, la progression salariale repousse sans cesse ses limites : elle avance au rythme des ambitions, des saisons… et de la volonté de chacun.





























